Les frères et soeurs

Comme tout enfant, les frères et sœurs peuvent vivre la crainte de perdre leur place auprès de leurs parents ou la crainte – fondée – de devoir partager cette place. Lorsqu’en plus, cet enfant présente une trisomie, d’autres émotions s’ajoutent parfois : culpabilité, honte, doute quant à ses propres capacités, colère devant la place occupée par ce nouveau-né différent et préoccupant pour ses parents, crainte de devoir ménager cet enfant, le protéger, etc. Là encore, le fonctionnement habituel de la famille peut être perturbé.

Depuis quelques années, on s’intéresse à ce que vivent les frères et sœurs, c’est-à-dire, la fratrie. Combien de fois a-t-on remarqué que, notamment les filles, surinvestissent dans les soins, l’affection et la protection de l’enfant ayant une trisomie. Certaines choisissent même de faire carrière auprès de ces enfants.

Voici quelques-uns des principaux défis des frères et sœurs :

  • Continuer à se percevoir comme enfant… même lorsque les parents semblent débordés ou inquiets
  • Aller chercher de l’affection, un sentiment de sécurité auprès des parents
  • Se positionner comme frère ou sœur et non comme parent aidant ou substitut
  • Développer son identité et continuer de l’affirmer, entre autres au sein de la famille
  • Penser à soi

Cette situation ne va pas de soi, ni à la naissance de l’enfant, ni plus tard. Toutefois, des groupes de frères et de sœurs se sont mis en place depuis plusieurs années. On peut s’y reconnaître, partager ce que l’on vit, se soutenir mutuellement.