Hypotonie musculaire et problèmes du langage : que faire?

L’hypotonie, ou manque de tonus musculaire, et les problèmes du langage sont les difficultés majeures que rencontrent les enfants ayant une trisomie 21. Heureusement, il est possible d’agir sur le problème en sollicitant certains muscles, au moyen d’exercices, ce qui permettra à l’enfant de communiquer plus aisément avec les autres.

L’hypotonie est présente chez toutes les personnes ayant une trisomie 21. Cependant, elle varie selon chacune et touche différentes parties du corps. Cette caractéristique entraîne différents problèmes dont des premiers pas plus tardifs, une fatigue plus fréquente et des difficultés sur le plan du langage.

Ces problèmes du langage sont, par ailleurs, le lot de la majorité des personnes ayant une trisomie 21. Ils s’expliquent par le manque de tonus de la langue, des muscles du visage et de ceux de la mâchoire. D’où la difficulté de contrôler la langue et d’articuler les mots aussi clairement qu’on le voudrait. On sait toutefois que l’enfant ayant une trisomie comprend mieux qu’il ne s’exprime! (JUHEL, Jean-Charles, 1997)

La carte maîtresse pour permettre le développement maximum de la capacité de communiquer des personnes ayant une trisomie 21 consiste à échanger avec l’enfant, dès le plus jeune âge, afin de lui transmettre le goût de communiquer. Ses aptitudes devraient croître progressivement par la suite, si on maintient les échanges.

Référence
JUHEL, Jean-Charles, La déficience intellectuelle; connaître, comprendre, intervenir. Les presses de l’Université Laval. 1997)

L’hypotonie

L’hypotonie réfère à un tonus musculaire plus faible. Celle-ci est présente à différents degrés chez les personnes ayant une trisomie 21. De plus, il est possible qu’une personne puisse utiliser le plein potentiel de ses jambes, mais que l’activité motrice de ses bras soit limitée.

Les exercices physiques favorisent la croissance du tonus musculaire. À cet effet, les ergothérapeutes sont de précieux alliés. S’il est important de commencer tôt ces exercices de stimulation, il faut éviter de centrer toutes ses énergies sur la stimulation de l’enfant et garder un juste équilibre dans nos interventions.

La stimulation de l’enfant peut être relativement simple, lorsqu’elle s’intègre au quotidien : dresser la table, reconnaître la place de chaque membre de la famille, saisir chaque ustensile avec ses doigts, etc. Par ailleurs, ces apprentissages sont très utiles au développement de l’autonomie et augmentent la capacité de mener une vie indépendante ou en cohabitation, chez les adultes ayant une trisomie 21.

Le langage

Voici quatre clefs majeures pour soutenir l’enfant sur le plan du développement du langage :

  • Commencer très tôt des exercices afin de stimuler les muscles utilisés dans le langage.
  • Parler fréquemment à l’enfant, lors des activités quotidiennes; lui dire ce qu’on fait; lui montrer des images et des mots. Ceci favorise son goût de s’exprimer, le développement de ses capacités et la connaissance de plusieurs mots.
  • Consulter une orthophoniste, afin d’obtenir le soutien permettant les progrès maximums chez l’enfant.
  • Utiliser un système parallèle de communication non verbale : les mains animées, par exemple, ou les pictogrammes. Cela permet à l’enfant de se faire comprendre et de s’éviter bien des frustrations inutiles. Mais attention, ce moyen doit demeurer accessoire, et la communication verbale, prioritaire.

Il est important de garder en tête que tout effort, même très petit, peut être déterminant. Il ne faut donc rien négliger!